Éviter les péages de l’autoroute A63 dans les Landes

A63, le business de la privatisation

Tout commence en janvier 2011 lorsque la ministre des Transports de l’époque, Nathalie Kosciusko-Morizet, signe le décret de convention de concession comprenant le financement, la conception, l’aménagement, l’élargissement, l’entretien, l’exploitation et la maintenance de la section. En versant 400 millions d’euros à l’État c’est le groupe Atlandes, filiale du géant du BTP Bouygues, qui a décroché le contrat pour une durée de 40 ans. Après cette acquisition, Atlandes a investi près d’1 milliard d’euros dans des travaux colossaux pour adapter et mettre aux normes l’autoroute afin de pouvoir y installer deux barrières de péages à Magescq puis à Saugnac et Muret.
Malgré de nombreuses manifestations et une pétition en ligne « Non à la privatisation de la Nationale 10 », qui a réunit plus de 50 000 signatures, le projet A63 a bien vu le jour. Depuis le 26 avril 2014 l’autoroute est mise en service officiellement avec mise à péage du tronçon. A ce jour, aucun itinéraire de remplacement n’est disponible à l’exception de quelques routes étroites et sinueuses pas du tout pratiques pour les usagers. C’est l’unique route pour aller au Pays Basque, en Espagne et au Portugal.
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